Egypte: levée du gel des avoirs d'un ex-ministre de Moubarak
Une autorité égyptienne a levé le gel des avoirs de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adly, symbole de la répression des années Moubarak qui ne fait désormais l'objet d'aucune poursuite judiciaire, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Le général Habib el-Adly dirigeait d'une main de fer la toute-puissante police égyptienne, dont les exactions ont été l'un des déclencheurs de la révolte populaire de 2011 contre le régime du président Hosni Moubarak.
L'autorité égyptienne des gains illicites a décidé vendredi soir de lever le gel des avoirs de l'ancien ministre, ainsi que celui de ceux de ses collaborateurs, a-t-on appris de cette source judiciaire.
"C'est un citoyen libre et aucune charge ne pèse contre lui en ce moment", a indiqué à l'AFP cette même source.
Un peu plus tôt ce mois-ci, un tribunal l'avait condamné à verser la somme de 500 livres égyptiennes (26 euros) pour des abus dans l'utilisation de fonds publics.
M. Adly avait été condamné en avril 2017 à sept ans de prison, en même temps que 10 autres anciens responsables gouvernementaux sur des accusations de détournement d'environ 122 millions de dollars (109 millions d'euros), mais la cour de cassation avait annulé le jugement en 2018.
Auparavant, il avait été acquitté, de même que l'ex-président Hosni Moubarak lui-même, après des accusations d'implication dans la mort de manifestants lors de la révolte de 2011.
L'ex-président Hosni Moubarak, qui avait démissionné après 30 ans au pouvoir à la suite des événements de 2011, a été libéré en mars 2017, après avoir été acquitté.
Sous M. Adly, le ministère de l'Intérieur était accusé de pratiquer la torture de façon systématique et de réprimer toute forme d'opposition au régime Moubarak.
(AFP)